jeudi 5 novembre 2009

Reportage sur “…The Rest”

Voici le reportage consacré à la parution de “…The Rest”
lors du festival 2009 des Étonnants Voyageurs (Saint-Malo) :





Réalisé par Christian Tortel et Nordine Bensmail,
montage de Cécile Thérond, pour France Ô, RFO et Arte.

dimanche 6 septembre 2009

Le déclin du photojournalisme d'auteur

Voici ce à quoi les photographes sont confrontés, et voici dans quelle situation se trouve la photographie de presse aujourd'hui... Édifiant.

Le Temps des épreuves
par Claire Guillot (Le Monde du 5 septembre 2009)

Le photographe américain David Burnett se souvient avec nostalgie des temps glorieux, dans les années 1970, quand il attendait dans son salon "le coup de fil magique". "Le téléphone sonnait, c'était l'agence qui appelait pour m'envoyer au Baloutchistan. Je regardais sur une carte où c'était, et je sautais dans le premier avion."
Aujourd'hui, le téléphone sonne rarement. Même les photographes au talent confirmé ne trouvent plus ni financement ni débouchés pour leurs images. Cela fait quinze ans qu'à Perpignan, au festival Visa pour l'image, on déplore le déclin du photojournalisme d'auteur, victime de la baisse des prix, de la surabondance de photographes, de la mauvaise santé de la presse, de l'explosion d'Internet. Mais depuis 2008, avec la crise économique, les choses ont pris un tour dramatique. L'agence Gamma, où travaillèrent Raymond Depardon et Gilles Caron, a été mise en liquidation judiciaire en juillet et s'apprête à licencier tous ses photographes. Même Magnum, la coopérative fondée par Henri Cartier-Bresson et Robert Capa en 1947, a vacillé. Son chiffre d'affaires a chuté de 30 % en un an. Magnum a fait un plan social, hypothéqué son immeuble. Et tous les photographes ont accepté de réduire leurs marges au profit de l'agence.
A Perpignan, l'effondrement du secteur est nettement visible. Au Palais des congrès, l'étage réservé aux agences est quasi désert : la location des stands a chuté d'un tiers en un an. Œil Public, collectif récemment devenu agence, n'avait pas les moyens de financer le sien. "L'an dernier, explique Samuel Bollendorff, membre d'Œil Public, toutes nos sources de revenus ont plongé - la presse, la communication d'entreprise, la vente de tirages en galerie. Nous avons dû licencier. Fin 2008, c'est simple, je n'ai travaillé que quelques jours. Pour la première fois, je n'ai pas atteint le RMI."
La crise économique a accentué une tendance lourde sur le front de l'image : concurrence accrue des agences, baisse générale des prix, généralisation des photos libres de droits. Confrontée à la chute de ses recettes publicitaires, la presse en difficulté a tiré le marché vers le bas. "Les magazines se sont mis à négocier des forfaits avec une seule agence, explique Mete Zihnioglu, directeur technique de Sipa : pour un montant fixe mensuel, ils avaient accès à toutes les images de l'agence. Mais du même coup, ils fermaient la porte aux autres agences. L'Express a été le premier à négocier un forfait avec Reuters. Du jour au lendemain, Sipa a perdu 25 000 euros par mois."
Avec des agences en mauvaise santé financière, des budgets photo en baisse dans la presse, la production des reportages a pris un coup. Jusqu'à la fin des années 1980, les magazines d'actualité, Time et Newsweek en tête, portés par leur énorme diffusion, dépensaient des sommes faramineuses pour financer les photographes. "Time payait 15 000 dollars, plus les frais, pour une semaine de travail, se souvient David Burnett. Et pas forcément pour publier : juste pour être sûr que les images n'iraient pas à la concurrence." Aujourd'hui, le lectorat a migré vers Internet et les groupes de presse font la chasse aux coûts.
Les magazines désargentés négocient les tarifs, rognent sur les frais, et surtout raccourcissent au maximum la durée des séjours. "En 1994, j'ai travaillé six mois de suite pour Geo pour un reportage sur l'éléphant dans plusieurs pays d'Asie. C'est devenu totalement inimaginable", explique Patrick Aventurier, de Gamma. Un reportage d'une semaine pour un magazine n'est plus payé aujourd'hui que 4 000 ou 5 000 dollars. "Le prix a été divisé par trois en dix ans", assure Annie Boulat, directrice de l'agence Cosmos.
Les quotidiens ne sont pas en reste dans ce mouvement de baisse : le New York Times, qui produit des reportages avec ses propres photographes, collabore également avec des photographes extérieurs, payés 250 dollars par jour. "Le tarif n'a pas bougé depuis que j'ai commencé, il y a douze ans", reconnaît Elizabeth Flynn, adjointe au service photo du quotidien américain. Et pour cette somme, le photographe doit fournir toujours plus : ses images seront publiées dans l'édition papier, sur le site Internet et même revendues par le New York Times à d'autres médias.
Avec de tels tarifs, les photographes tirent le diable par la queue. Ainsi Sarah Caron, qui a couvert la révolte des moines en Birmanie pour le Journal du dimanche, a fait ses comptes : "J'ai dû payer des billets d'avion, acheter un petit appareil photo, engager un traducteur. Mais seule une partie des frais était couverte. Au total, si on enlève le pourcentage versé à mon agence, ces dix jours de travail m'ont rapporté 150 euros ! Du coup l'agence a réduit sa marge pour que je m'en sorte."
De moins en moins de médias se risquent à financer des reportages. Tout au plus les magazines offrent-ils au photographe une simple "garantie" : une somme forfaitaire lui est versée pour acheter un billet d'avion. Puis le magazine est prioritaire pour publier des images, payées à l'unité. Ce système d'avance a longtemps été le moteur du photojournalisme.
Mais lorsque Bruno Stevens a voulu partir, en janvier, pour la bande de Gaza, le photographe belge n'a trouvé ni commande ni garantie. "J'ai financé mon billet d'avion moi-même. Et c'est seulement en Egypte, lorsque j'ai trouvé un moyen d'entrer à Gaza, que Stern et Paris Match ont pris le train en route. J'ai rentabilisé mon travail, mais a posteriori. Cela pose le problème de l'accès des photographes au terrain."
Puisque la presse fait défaut, nombre de photographes cherchent à diversifier leur activité pour multiplier les sources de financement. Bruno Stevens, "totalement fauché", s'est mis à la photo "people", plus lucrative. Il a également fait des commandes pour des ONG - une pratique de plus en plus répandue, mais à laquelle se refusent d'autres photojournalistes, jugeant les ONG trop impliquées dans les conflits couverts. Catalina Martin-Chico, qui travaille sur le Yémen, donne des cours de photographie et fait de la communication pour des entreprises. Samuel Bollendorff a financé son projet sur la Chine grâce au ministère de la culture. "La presse, maintenant, pour moi, c'est la cerise sur le gâteau, dit-il. Je ne compte plus dessus."
MaryAnn Golon, ancienne directrice photo de Time, mise beaucoup sur l'investissement des grandes compagnies privées pour financer les projets photographiques, à travers des bourses ou des commandes. De son côté, l'agence Magnum, qui ne tire plus depuis belle lurette la majorité de ses revenus de la presse, va ouvrir une nouvelle galerie à Paris pour vendre ses tirages.
Paradoxalement, en dépit des souffrances connues par les agences et les photographes, il n'y a jamais eu autant d'images en circulation. Avec les évolutions technologiques, de nouvelles images sont apparues - qui ne sont d'ailleurs pas sans poser des problèmes de déontologie. Les photos d'amateurs, à la fiabilité problématique, sont désormais vendues par des agences spécialisées, comme Citizenside (dont l'AFP est actionnaire) ou Demotix, présente au festival de Perpignan cette année. D'autres sont mises à disposition directement par leurs auteurs sur des sites de partage tels que Flickr. Dans un numéro de décembre 2008, Time a ainsi publié une série de photos de Barack Obama récupérées sur Flickr, sans verser aucune rétribution aux contributeurs.
Les photos d'illustration (souvent scénarisées) ont également fait une entrée remarquée sur le marché. Après les géants Getty et Corbis, ce sont les microstocks, petites banques d'images en ligne, qui offrent les photos les moins chères du monde : les sites comme Fotofolia ou iStock proposent aux photographes de déposer leurs images, vendues à des prix plancher, parfois pour seulement 1 euro. Le 27 avril, Time a fait sa couverture à partir d'une photographie trouvée sur iStock : un bocal, rempli de pièces de monnaie, illustre un article sur "La nouvelle frugalité". Même si l'image a été largement retravaillée par un graphiste, le matériel de base n'aura coûté au magazine que quelques dizaines de dollars. Du jamais vu.
Le point commun de ces nouvelles images, c'est qu'elles ne coûtent rien ou presque. Pour Ayperi Ecer, directrice du développement de la photographie chez Reuters, les bouleversements de fond que traverse le monde de l'image s'apparentent à ceux déjà connus par l'industrie de la musique, confrontée à l'invasion de la gratuité sur Internet. "On n'a pas encore trouvé le modèle économique viable. Mais c'est le multimédia qui est l'avenir du photojournalisme. Il y aura peut-être moins de travail en tant que photographe, mais plus comme graphiste, comme producteur."
Reuters a déjà produit, avec l'aide de l'entreprise Mediastorm, deux projets mêlant son, image et texte. MaryAnn Golon, qui est désormais consultante pour l'agence Noor, ne dit pas autre chose : "La capacité à raconter des histoires en images n'a pas disparu. Sans doute que seuls les meilleurs photographes, les agences les plus créatives vont s'en sortir. Mais ce tournant est plutôt excitant."
Pour la première fois, à Perpignan, un prix du Webdocumentaire a été attribué. Le président du jury, Samuel Bollendorff, a travaillé une année entière pour produire, à partir de son voyage en Chine, un objet interactif intitulé "Voyage au bout du charbon". De ses images, il avait d'abord fait un livre, acheté par 2 000 personnes. Puis une exposition, vue par 5 000 visiteurs. Son webdoc, financé en partie par une bourse du CNC et hébergé par le site Lemonde.fr, a été visionné par 150 000 visiteurs.

lundi 24 août 2009

Portraits de Nicolas Fargues

Le portrait en noir et blanc de Nicolas Fargues que j'ai réalisé pour Télérama est paru dans l'édition du 19 août 2009 :


J'avais également pris cette photo en couleur que l'on peut voir sur le site de Télérama :

jeudi 4 juin 2009

“…THE REST” ou la photo réinventée

J'ai présenté “…THE REST”, mon tout dernier ouvrage, au Festival des Étonnants Voyageurs de Saint-Malo où il a reçu un accueil chaleureux. Les extraits suivants vous permettront de le découvrir.

Si vous souhaitez commander “…THE REST” en édition numérotée, accompagnée d'une photographie originale signée, il vous suffit d'imprimer le bulletin à la fin de cette note. Vous pouvez aussi commander l'ouvrage en édition courante grâce au lien de la colonne de droite.

À la recherche des fantômes d'argent

“La dimension artistique de la photographie n’est ni dans la prise de vue
ni dans l’appareil : il ne suffit pas de prendre une photo pour faire une photo.
Le travail créateur est dans le regard.”



« You press the button, we do the rest »
Avec “…THE REST ”, Jean-Luc de Laguarigue renverse le slogan de Kodak de 1888 : « You press the button, we do the rest » (« Vous appuyez sur le bouton, nous faisons le reste ») et affronte son passé pour la première fois en retrouvant les richesses et les libertés secrètes de l’argentique censurées par l’industrie photographique.


Entièrement réalisée sans prise de vue, sans déclic et sans appareil photo, “…THE REST ” est une œuvre photographique novatrice qui bouleverse notre vision de la mémoire.


Un chapitre inédit dans l’histoire de la photographie
Ayant surpris le développement des sels de l’argentique en train de se défaire (ou plutôt, en train de se poursuivre) sur de vieilles photos de famille altérées par le temps,


Jean-Luc de Laguarigue s’est réapproprié par le numérique ces restes photographiques pour créer une matière nouvelle — une nouvelle matière première photographique, dont il a fait une œuvre à la façon d’un alchimiste inspiré.


La révélation d’une authentique alchimie numérique
Dans “…THE REST”, le travail de création n’a pas consisté à cadrer dans le viseur des pans de réel, mais à recadrer et à retravailler des tirages ou des négatifs standard pour en soutirer d’authentiques photographies,


notamment en poussant très loin les déformations ou en grossissant démesurément le grain : et c’est ainsi que, loin de signifier un renoncement à l’argentique, “…THE REST” en accomplit toute la révélation.


Proposition de souscription exceptionnelle pour un livre accompagné d’une photographie originale numérotée et signée (tirage d’artiste) : cliquez sur l'image ci-dessous pour l'agrandir, puis imprimez ce bulletin de souscription, complétez-le et renvoyez-le avec votre règlement par chèque à l'adresse indiquée.


mercredi 6 mai 2009

Les nouveaux Chamoiseau

Les éditions Folio ont choisi l'une de mes photos pour la couverture de l'édition poche de “Un dimanche au cachot” de Patrick Chamoiseau. Cette photo fait partie d'une série que j'avais présentée au Salon d'Automne 2005 à Paris.


Par ailleurs, j'ai le plaisir de vous présenter le tout nouvel opus de Patrick, qui vient de sortir chez Gallimard.

lundi 20 avril 2009

Kréyol Factory, l'expo en images

Voici en exclusivité quelques images de la Kréyol Factory qui se tient à la Grande Halle de La Villette jusqu'au 5 juillet 2009



et qui s'avère être une très belle exposition, particulièrement réussie tant au point de vue de l'organisation que des “contenus” artistiques exposés. Les photos que j'ai réalisées pour cette expo ouvrent l'espace consacré aux îles des départements d'outre-mer



et sont très bien mises en valeur





sur tout un pan de “mur” le long duquel les visiteurs peuvent circuler, s'approcher, s'éloigner, prendre toute la mesure des images qui leur sont proposées.



Le parcours s'effectue dans une ambiance feutrée, douce et calme, simplement rehaussée d'une bande-son discrète et les espaces, très intelligemment aménagés,



permettent de cheminer en toute liberté, de découvertes en découvertes et de surprises en surprises.





mercredi 8 avril 2009

Playing for change

Voici une magnifique vidéo tirée du documentaire “Playing for
change : peace through music” (jouer pour le changement : la paix à travers la musique). Tous les musiciens et chanteurs ont été enregistrés indépendamment, chacun apportant son talent à la chanson au fur et à mesure qu'elle “voyageait” à travers le monde...




Playing for change est un mouvement dont le but est de construire des écoles, de scolariser des enfants et d'aider des communautés dans le besoin à travers la musique. Cette vidéo et ce titre sont tirés d'un album (Songs around the world), disponibles dès le 28 avril sur Amazon et sur iTunes... mais pour l'instant, uniquement dans les boutiques US. Espérons que ça passera vite les frontières.

jeudi 2 avril 2009

Kréyol Factory à la une du Nouvel Observateur

Le Nouvel Observateur met, cette semaine, l'événement Kréyol Factory à la une de son supplément télé avec ce titre : “Créole is beautiful”.

Une page entière est consacrée à quelques artistes qui exposent...




avec notamment un article qui parle du travail que j'ai réalisé pour l'exposition, ainsi que du “pamphlet” que je viens de publier, Martinique Ltd.




mardi 31 mars 2009

Exposition Kréyol Factory

Des artistes interrogent les identités créoles


Que signifie être Caribéen, Caribéen-Haïtien, Caribéen-Jamaïcain, ou encore Français de Martinique, de la Réunion ou de Guyane ? Au-delà d’une histoire commune marquée par la traite, l’esclavage et la colonisation, comment penser ces multiples identités ?

Pour la première fois dans une exposition d’art contemporain, 60 créateurs originaires des Caraïbes, de l’Océan Indien ou des diasporas européennes et américaines, livrent leur vision de la diversité des mondes créoles dans un espace scénographié par Raymond Sarti.

La pensée de Stuart Hall, sociologue britannique d’origine jamaïcaine, inspire largement cette exposition irriguée par ses analyses des « trois présences » — présence africaine, présence européenne, présence du Nouveau Monde – constitutives de l’identité afro-caribéenne.

Le visiteur est convié à un parcours rythmé par des installations plastiques, des œuvres picturales et littéraires, des ensembles photographiques et des films documentaires.

Les artistes de Kréyol Factory sont tous des créateurs contemporains dont l’œuvre est directement liée à ces réflexions sur les identités multiples.

Regard inédit sur la richesse et la diversité de ces territoires, Kréyol Factory est une fabrique de sens, celui à donner au mot créole.

Conçue par Yolande Bacot, commissaire, Claude Archambault et Christian Coq, chefs de projet, Kréyol Factory aura lieu à la Grande Halle de La Villette (Paris) du 7 avril au 5 juillet 2009.




Photo © Miguel Luciano (Plátano Pride, 2008)



mardi 17 mars 2009

Martinique Ltd

Martinique Ltd rassemble les photos que je présente à la Kréyol Factory.

“Comment photographier des forces invisibles : les monstrueuses puissances de la machine économique mondiale et les infimes énergies qui y résistent tant soit peu ? Comment faire d’un système abstrait et néanmoins réel une photographie ? C’est cet impossible photographique-là que Jean-Luc de Laguarigue affronte ici : photographier dans leur invisibilité même les forces mondiales qui démantèlent la Martinique.”

Prix : 20 euros
48 pages, noir et blanc et couleur (format : 23 x 21 cm)
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mardi 10 février 2009

Communiqué

Suite à la diffusion du documentaire de Canal+ "Les derniers maîtres de la Martinique", je tiens à dire ici que :

La Martinique a été colonisée au XVIIe siècle par des esclavagistes qui allaient devenir les “békés”, et dont faisaient partie mes ancêtres. C’est là un fait qui relève de l’Histoire, c’est-à-dire du passé.

Mais voilà que ce passé revient aujourd'hui sous sa forme la plus nauséabonde.

Je ne peux tolérer sans réagir d'être assimilé, par mon appartenance familiale, au discours raciste et pro-esclavagiste tenu par le milieu béké actuel. Qui ne dit mot consent.

C'est pourquoi, non seulement je me désolidarise entièrement de ces propos qui me font honte en tant que “béké”, m’humilient en tant que Martiniquais et me révoltent en tant qu’être humain, mais je les condamne également avec la plus grande fermeté.

mardi 13 janvier 2009

Nouveau livre


“Tout'moun, tout'lè, tou' long” est un nouvel ouvrage rassemblant plus 100 photographies (couleur et noir et blanc) que j'ai réalisées pour Toyota.

À paraître en mars 2009, ce livre de 104 pages (format 30 x 22,5 cm) sera imprimé selon les nouvelles technologies Staccato sur papier Frelife Aroma 215 g, aux normes FSC.

Il sera postfacé par Guillaume Pigeard de Gurbert :

“Par la magie de l’imagerie publicitaire, la voiture apparaît désormais comme la déesse (DS) des temps modernes. Avec ses photos réalisées pour Toyota, Jean-Luc de Laguarigue nous dit de cette mythologie de l’automobile deux ou trois choses qu’il sait d’elle. Ses appareillages photographiques sont comme de juste automobiles en cela qu’ils mettent non pas le mouvement ni l’action, mais le temps dans la photo en provoquant une circulation entre les images. Le paradoxe est qu’il ait d’abord fallu immobiliser par la photo ces automobiles pour qu’elles n’avalent plus de kilomètres mais entament un tout nouveau voyage, non plus dans l’espace, mais dans le temps…”